EL GUSTO




Film de 2011 réalisé par Safinez Bousbia

Dossier:
- La bande-annonce
- Entretien de la réalisatrice
- Entretien de deux musiciens
- Commentaires de spectateurs
- Le chaâbi algérien
- Entretien d´Amazigh Kateb
  

Bande-annonce







Entretien de la réalisatrice

 


Née à Alger, Safinez Bousbia est une réalisatrice algéro-irlandaise. Après des études d’architecture à Oxford, elle se rend à Alger en 2003 où le hasard d´une rencontre va la mener à démarrer le projet de son premier long-métrage "El gusto". 

Émue par le récit du miroitier et musicien Mohamed El-Ferkioui, Safinez Bousbia s’engage à réunir l’ancien orchestre d´Alger, dispersé par le temps et l’histoire. Elle met deux ans à retrouver les artistes, éparpillés entre Alger, Marseille et Paris, s’entoure de Damon Albarn (Blur, Gozilla, etc.), de Sodi (producteur de Fela Kuti ou Rachid Taha) et du fils du maître El Anka pour enregistrer deux disques, investit une bonne partie de l’héritage familial dans le projet, obtient des fonds, recrute de jeunes musiciens et produit une tournée de l’orchestre El Gusto, soit 42 musiciens en tout.

L’Orchestre El Gusto d’Alge produit dans plusieurs grandes salles de concerts tels que le Barbican de Londres, le Palais omnisports de Bercy, le Théâtre du Gymnase de Marseille et l’Opéra d’Alger.

Le film a remporté le Prix Fipresci (Festival de Cannes) et Safinez Bousbia, le Prix de la Meilleure Réalisatrice du Monde Arabe pour un Documentaire (Festival d'Abu Dhabi).



Entretien de deux musiciens d´EL GUSTO

- Mohamed El-Ferkioui, le miroitier de la Casbah d'Alger et accordéoniste
- Robert Castel, comédien en France, ayant accepté de reprendre le violon de son père





Commentaires de spectateurs





 Le Chaâbi algérien


Le chaâbi algérien est un genre musical né à Alger au début du XXe siècle. Šaʿabī signifie « populaire » en arabe. Il est l´héritier de la musique arabo-andalouse et des chants sacrés du Medh. Les paroles sont issues d'anciens textes de poésie populaire du 15ème siècle (melhoun) et de chansons populaires du terroir.

A partir de la fin des années 60, sous impulsion d´un musicien de génie, Mahboub Bati, le chaâbi dépasse le cercle restreint des fêtes familiales algéroises. Tout le monde tombe amoureux de cette musique. 

En 1998, l´immense succès de la reprise de la chanson ya rayah de Dahmane El Harrachi par Rachid Taha fait connaître cette musique au monde entier.





L´ambiance festive ne doit pas nous faire oublier l´amertume que portent les paroles de cette chanson: 


Oh voyageur, où pars-tu ? Tu finiras par revenir
Combien de gens peu avisés l'ont regretté avant toi et moi
Oh voyageur, où pars-tu ? Tu finiras par revenir
Combien de gens peu avisés l'ont regretté avant toi et moi
Combien de pays habités et de terres désertes as-tu vus ?

Combien de temps as-tu gaspillé ? 
Combien vas-tu en perdre encore et qu’abandonneras-tu ?
Ô toi l'émigrant, tu ne cesses de courir dans le pays des autres, sais-tu vraiment ce qui se passe?
Le destin et le temps suivent leur cours, mais toi tu l'ignores

Oh voyageur, où pars-tu ? Tu finiras par revenir
Combien de gens peu avisés l'ont regretté avant toi et moi
Oh voyageur, où pars-tu ? Tu finiras par revenir
Combien de gens peu avisés l'ont regretté avant toi et moi

Ô voyageur, je te donne un conseil à suivre bientôt
Vois ce qui te convient avant de vendre ou d'acheter
Ô le dormeur, des nouvelles de toi me sont parvenues, ce qui t'est arrivé m'est arrivé
Ainsi revient le coeur à son créateur le Très Haut

[Refrain]



Entretien d´Amazigh Kateb

Représentant de la nouvelle scène algérienne, Amazigh Kateb s´est d´abord fait connaître comme chanteur de "Gnawa Diffusion", groupe grenoblois mélangeant musiques traditionnelles du Maghreb (chaâbi, gnawa), ragga, punk, rock, etc. Depuis 2007, il mène une carrière solo. Ses textes, souvent engagés, ne sont pas sans rappeler le combat de son père, le grand écrivain Yacine Kateb.


 




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