SOCIÉTÉ TUNISIENNE


Les droits de la femme ont été acquis en Tunisie le 13 août 1956 soit cinq mois après l’Indépendance du pays. 
Le Code du statut personnel, promulgué sous l´impulsion du président Habib Bourguiba (1903-2000), instaurait en effet l’égalité entre l’homme et la femme dans les domaines sociaux et politiques (abolition de la polygamie, voie juridique pour le divorce et nécessité de consentement mutuel des deux époux pour le mariage, etc.). Ce décret donnait ainsi à la femme une place inédite dans la société tunisienne et dans le monde arabe.

Cette politique féministe et moderniste n´a pas été remise en cause par le successeur de Bourguiba, Zine el-Abidine Ben Ali, mais s´est de plus en plus confrontée aux forces conservatrices de la société tunisienne, influencée par la montée de l’islamisme politique dans les années 1980.

Lors de la Révolution du 14 janvier 2011, les femmes ont occupé une place prépondérante dans le mouvement qui est venu à bout de la dictature de Ben Ali.

Ironie du destin, en 2012, la réorganisation de la société tunisienne a cependant failli mettre fin aux acquis sociaux des femmes. En effet, lors du projet de la nouvelle constitution, la notion d´égalité menaçait de reculer pour laisser de nouveau à celle, régressive, de "complémentarité".

Le statut de la femme en Tunisie a fait l´objet de vives discussions et de manifestations citoyennes de part et d´autre de la Méditerranée (à Tunis et à Paris notamment).

●●● « L’article 28 sur la sellette

Le 24 septembre 2012, la commission mixte de l’Assemblée nationale constituante, chargée de vérifier la cohérence entre les travaux des commissions constituantes, a décidé de modifier l’article 28 portant sur les droits de la femme. Proposé le 1er août par la commission Droits et libertés de l’Assemblée, cet article du projet de Constitution stipulait que la femme tunisienne est “complémentaire” de l’homme. Cette formulation avait soulevé un tollé dans le pays.
La nouvelle formulation réintroduit le principe de l’égalité, fait référence à l’égalité des chances en fonction de la compétence et mentionne la pénalisation de la violence contre la femme. »                                                                        (Source Courrier international)



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